La couleur des sentiments

La couleur des sentiments

Kathryn Stockett

Éditions Babel

608 pages

Résumé

" Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée.
Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même laisser un mot.
Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante."

Mon avis

J'avais étudié ce roman en anglais lors de mon année de terminal et le thème m'avais beaucoup intéressé et c'est ainsi que ce roman a fait son entrée dans ma PAL. Je l'avais commencé il y a un petit moment mais pour je ne sais plus quelle raison j'avais arrêter ma lecture. Donc j'ai décidé de le relire et surtout de continuer jusqu'au bout ma lecture de ce livre, chose que j'ai faite en lecture commune avec AppleCokes Read.

Ainsi, nous sommes plongé au cœur des années 1960 à Jackson, Mississippi au cœur de la ségrégation raciale. En effet, tout les lieux sont divisés en deux, une partie pour les noirs et une partie pour les blancs, ils ne sont que rarement mélangés et il y a une réelle inégalité entre les deux "races". Les femmes de couleur noire servent de bonnes pour les familles de couleur blanche, elles s'occupent de la maison, des tâches ménagères mais également de l'éducation des enfants. Ainsi, dans ce livre nous alternons trois points de vus. Celui de Aibileen, une bonne assez âgée, qui a déjà passé plusieurs années de sa vie à servir des familles blanches. Minny, une autre bonne, de 20 ans de moins que Aibileen qui est d'ailleurs sa meilleure amie, c'est une femme pleine de caractère et a une réputation de grande gueule. Ainsi que Skeeter qui est une jeune femme blanche qui vit chez ses parents et qui a pour rêve de devenir écrivain. Ainsi, nous alternons entre ses points de vus assez différents, puisque d'un côté nous avons deux bonnes noires qui servent des familles blanches afin de pouvoir nourrir la leur, et d'un autre côté nous avons justement une jeune fille blanche dont l'éducation a principalement été faite par une bonne noire.

Concernant, les personnages, j'ai trouvé les bonnes très attachantes, étant donné que l'on suit l'histoire de leur point de vue, on est entièrement plongé dans leur quotidien, à laver les draps, faire la cuisine, s'occuper des enfants et obéir aux ordres des blancs sans protester. De plus, l'histoire se passe sur une durée de deux ans, donc on suit l'évolution de leur pensée face à cette réalité de presque soumission face aux blancs puisque au moindre faux pas des noirs, les blancs se chargent de les exécuter ou en tout cas de les maltraiter sévèrement et cette réalité est malheureusement une banalité. De plus, les trois personnages se rendent compte que les choses pourraient changé et se créer peu à peu entre elles. 

J'ai trouvé le personnage de Skeeter au début très naïf, elle pense qu'il suffit de dénoncer une réalité cruelle pour l'a changé cependant elle ne se rend pas tout à fait compte des risques et des conséquences. Certes, elle finis par comprendre que les bonnes risquent réellement leur vie à dévoiler la réalité d'être une bonne chez une famille blanche cependant j'ai parfois l'impression qu'elle pense plus à son projet d'écriture qu'aux conséquences humaines. Mais au fil du livre la peur s'installe en elle et non pas seulement pour sa propre vie et sa réputation mais également pour ces bonnes noires auxquelles elle s'est finalement attachée.

Le personnage de Minny a été mon préféré puisque Minny est une dure à cuire, elle ne se laisse jamais faire, blancs ou pas blancs et je l'ai trouvé extrêmement courageuse. Certes, elle a sa part de fragilité notamment face à son mari mais elle se relève à chaque fois et n'en devient que plus forte. De plus, c'est un personnage important dans ce roman, puisque certes l'idée d'écrire un livre sur la condition des bonnes dans les familles blanches vient de Skeeter mais sans l'intervention de Minny, aucune bonnes n'auraient osé parler de leur vie à une blanche. De plus, elle n'a pas hésité à se mettre en danger elle pour la cause des autres.

Enfin, le personnage d'Aibileen est très touchant puisqu'au contraire de Minny, elle n'ose jamais contredire les personnes qui ont autorité sur elle, certes intérieurement elle pense "non" mais elle dit "oui". De plus, on sent bien qu'elle est en désaccord sur certaines choses mais jusqu'à ce que Skeeter vienne lui proposer son projet, elle n'ose rien dire ou faire. 

Enfin, la plume de l'auteure est assez simple et directe puisque c'est du point de vue de bonnes qui finalement n'ont pas de grande études, ainsi le langage utilisé est simple parfois vulgaire mais j'ai apprécié ce côté puisque l'on se sent vriament touché par cette hsitoire. 

En bref, un sujet très intéressant et sombre mais grâve à l'écriture de l'auteure et a ses personnages on est vite transportés corps et âme dans cette histoire de ségrégation.

 

Ma note: 17/20

Bisouille de grenouille