mercredi 17 juin 2015

1984

1984 
George Orwell
Éditions Folio
439 pages



Résumé

"De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face.
BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de WINSTON... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens.
Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance.
Seule comptait la Police de la Pensée."


Mon avis


Un roman culte, le prédéceuseurs des dystopie d'aujourd'hui, que (honte à moi) je n'avais jamais lu jusqu'à aujourd'hui. En effet, je ne le connaissais que de nom et ne savais pas du tout quel était le sujet de ce roman, mais lors de mon inscription sur Livraddict j'ai vu que ce roman était le prochain sujet de discussion du rendez-vous book club le 24 juin, alors je me suis dit que ce serais l'occasion de le lire. Chose que j'ai faite et je ne le regrette pas du tout. 

Ainsi, on retrouve le personnage de Winston Smith qui est un citoyen quelque peu différents des autres puisqu'il se rend compte que le monde dans lequel il vit ne tourne pas rond. En effet, ne serais-ce que son travail consiste à falsifier des événements passés ou prédit par le Parti qui se sont passés à l'inverse de ce que le parti avait annoncé, ainsi "le mensonge passait dans l'histoire et devenait réalité" et il révoltant de constater que Winston est l'un des seuls à se rendre compte que la vérité que proclame le parti n'est autre que mensonges. Winston, s'interroge tout au long du roman et on le suit à travers une existence dont chaque faits et gestes sont observés, analysés et parfois punis. En effet, la vie privée n'existe plus, chaque citoyen doit faire ce que le parti lui autorise de faire, "Le parti pouvait mettre à nu les plus petits détails de tout, ce que l'on avait dit ou pensé." La surveillance est constante et le moindre faux pas est un pas de plus vers la mort. 


La première partie du livre m'a semblé un peu longue mais elle est nécessaire à la construction du récit puisque cette première partie pose l'univers que dépeint avec talent George Orwell. Sa plume est telle que la fiction semble presque devenir réalité et chaque détails compte pour la compréhension du récit. De plus, cette première partie nous décrit le personnages de Winston, ses habitudes, son travail, son passé, ses craintes mais également son courage puisque c'est un personnage libre-penseur, chose interdite dans l'univers de 1984. 

La seconde partie est plus mouvementée, il y a un peu d'actions mais il ne faut pas s'attendre à des courses poursuites en voiture ou des scènes d'explosion, quand je parle d'action, c'est juste que Winston prend de plus en plus de risques et on angoisse pour lui, pour les conséquences. En effet, Winston est un personnage qui ne souhaite qu'une chose, le déchirement du Parti et dans cette partie on voit bien que Winston tente de défier le Parti.

La dernière partie est celle qui m'a le plus dérangé mais le plus plut également. Je m'explique, cette dernière partie est entièrement consacrée à savoir jusqu'à où l'Homme est-il capable d'aller pour affirmer ses convictions et les maintenir même dans les pires situations. Je ne peux vous en dire plus sur cette dernière partie sans vous spoiler mais en tout cas elle fut pour moi la partie la plus intéressante et la plus représentative du monde actuelle.

En bref, j'ai trouvé la plume de l'auteur assez fluide même s'il y a eut quelques longueurs, elles étaient nécessaires à la suite du récit, et une fois l'univers dépeint, on est réellement plongé avec le personnage de Winston, dans une réalité effrayante, totalitaire et malgré tout très réaliste. Ce roman est un roman qu'il faut absolument lire puisqu'il porte vraiment à la réflexion sur le monde actuel et la possibilité d'un futur tel qu'il est dépeint dans cet ouvrage.


Ma note: 16/20 

Quelques passages qui m'ont interpellés:

" C'est une belle chose, la destruction des mots. Naturellement, c'est dans les verbes et les adjectifs qu'il y a le plus de déchets."

"Ils ne se révolteront que lorsqu’ils seront devenus conscients et ils ne pourront devenir conscients qu'après s'être révoltés."

"La liberté, c'est la liberté de dire que deux et deux font quatre."

"Il était là, ce destin, son heure était fixée dans l'avenir. Il précédait la mort aussi surement que 99 précède 100. On ne pouvait l'éviter, mais peut être pouvait-on en reculer l'échéance. Et pourtant, il arrivait que l'on choisisse, par un acte conscient, volontaire, d'écourter l'intervalle par lequel on était séparé."

"S'accrocher jour après jour, semaine après semaine, pour prolonger un présent qui n'avait pas de futur, était un instinct qu'on ne pouvait vaincre, comme on ne peut empêcher les poumons d'aspirer l'air tant qu'il y a de l'air à respirer."




 Bisouille de grenouille



1 commentaire:

  1. je comprends qu'il faille le lire car l'univers dépeint par l'auteur est vraiment bien travaillé mais en dehors de ça je n'ai pas été particulièrement emballée.. je trouve qu'il manque quelque chose

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